En 52 avant notre ère : Vercingétorix se rend en jetant ses armes aux pieds de Jules César

Après avoir été mis en difficultés par les romains près de Dijon, les gaulois, sous les ordres de Vercingétorix, décident de se réfugier dans la ville fortifiée d’Alésia. Mais se font encercler par les romains et commencent à manquer de victuailles. Ils tentent de sortir de la ville mais sont plusieurs fois repoussés par les romains. Vercingétorix décide alors de se rendre pour épargner ses hommes et Jules César sort vainqueur. Il instaure la Pax Romana (paix romaine) qui va durer près de 2 siècles sous le signe de la paix et de la prospérité car les romains ne cherchent pas à anéantir la culture ou les croyances religieuses gauloise.

Zoom sur le tableau “Vercingétorix se rend en jetant ses armes aux pieds de César” :

Huile sur toile de Lionel Royer – 1899 – tableau exposé au Musée du Crozatier – 321 cm de hauteur sur 482 cm de largeur. Pour symboliser la guerre de 1870 que la France a perdu contre les Prussiens, Lionel Royer peint intentionnellement Vercingétorix en héro victorieux.

Vercingétorix et les gaulois occupent une place importante dans le tableau. Ils apparaissant au premier plan et sont magnifiés par des couleurs claires qui contrastent avec les tonalités sombres prédominantes. La majorité des regards sont orientés vers le commandant en chef des armées Vercingétorix.

Du haut de sa monture blanche majestueusement harnachée, Vercingétorix, baigné de lumière, jette violemment et fièrement ses armes au sol. Par l’arrogance de son geste, sa posture et ses riches vêtements, il domine Jules César, assis sur une estrade plus bas dans la composition.

Malgré la mise en valeur des vaincus dans le tableau, Jules César porte une toge rouge et une couronne de laurier, symboles de sa victoire et de son pouvoir. Il regarde Vercingétorix d’un air impassible et grave pour rappeler qu’il a gagné la bataille. A gauche de César, un soldat tient une Victoire brandissant une couronne destinée à César. De nombreuses bannières affichent la toute-puissance de la légion romaine.

Dans la partie basse de la toile, les armes posées au sol sortent de la composition pour inviter le spectateur à entrer dans le tableau. Sur un bouclier, on peut voir un Carnyx. Il s’agit d’une trompette en forme de gueule de monstre dans laquelle soufflent les Gaulois pour effrayer leurs ennemis.

Les guerriers gaulois sont souvent représentés avec une longue chevelure et une moustache. Ils sont réputés pour se battre torse nu et c’est ainsi qu’ils sont représentés ici, pour montrer leur bravoure.

Anachronismes :

• L’oppidum (ville fortifiée) d’Alésia ne ressemble pas à un château fort dans la réalité et il n’a jamais été incendié.
• Dans son tableau, Lionel Royer peint intentionnellement Vercingétorix comme une figure héroïque victorieuse en lui donnant le premier rôle. Mais dans la réalité, Vercingétorix ne se serait probablement pas présenté de cette manière devant Jules César. Il aurait été ligoté à genoux aux côtés des autres gaulois prisonniers.